Wednesday, June 27, 2018

KURDISH – KURDE Musique Populaire du Kurdistan – Chants d'Amour – Disques Alvarès 812

KURDISH – KURDE
Musique Populaire du Kurdistan  Chants d'Amour – Disques Alvarès 812, recorded by M. Kendal in Armenia (LP)
Kurdish music musique Kurde love songs folk folklorique Arménie Armenia

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This charming album of Kurdish love songs, recorded in Armenia when it was part of the Soviet Union, is performed by bards, farmers, shepherds, and other members of the community, singing and playing various traditional musical instruments, including the zurna (B1) and the duduk (A2 and A4). These songs often express the pain of separation and the melancholy of longing. 
For instance in "Yar Gule" (My Rose) (A3): “You are the splendid rose of the Spring of my heart. You are the softest flower in the village. Your dowry is so high, it will take me years of hard labor to pay for it and pluck you.” (Translated from the French liner notes)
Cet album charmant de chansons d'amour kurdes, enregistré en Arménie du temps de l'Union Soviétique, est interprété par des bardes, des paysans, des bergers et autres membres de la communauté, qui chantent et jouent divers instruments de musique traditionnels, dont le zourna (B1) et le doudouk (A2 et A4). Ces chansons expriment souvent la douleur de la séparation et la mélancolie du désir.
Par exemple dans « Yar Gule » (Ma Rose) (A3): « Tu es la rose splendide du printemps  de mon coeur. Tu es la douce fleur du village. Ta dot est tellement élevée, qu’il me faudra des années de peine et labeur pour te cueillir. »

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14 comments:

  1. Merci! On oublie parfois qu'il y a des communautés kurdes et yézides en Arménie. Je vais écouter avec grand intérêt.

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  2. Thank you very much!

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  3. Merci beaucoup pour vos commentaires. Je vais également poster un excellent double album de musique Arménienne d'ici la fin de l`été. Par contre je n`ai jamais écouté de musique Yézidi.

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  4. J'ai trouvé chez un bouquiniste une anthologie qui n'est plus publiée de poésie kurde. Un texte a toute sa place ici, qui est peut-être chanté sur ce disque, qui sait ?

    Kharabo


    I

    Kharabo, tu es vraiment méchant,
    Tu ne te laisses pas toucher par les paroles.
    Tes biens sont nombreux, puissent-ils causer ton tourment !
    Tu es petit, tu n'arrives même pas à la parure d'argent qui couvre mes seins.
    Les nuits de décembre et de janvier sont longues, ne quitte pas mon chevet.
    Peut-être parviens-tu encore à vivre ? Chez mon père, je ne le puis !


    II

    Kharabo, tu es vraiment méchant,
    Tu es pire que ce moçnde [maudit]
    Et pourtant tu vaux mieux que mes cousins !
    La pointe de mes seins - pauvrette de Dieu - est pareille aux raisins de Tchiléké Aliyé Ramo (1)
    Lorsqu'ils sont bien mûrs sur le cep.
    La pointe de mes seins - pauvrette de Dieu - est pareille au château des Moines,
    Qui domine Mehela Mechkina (2)


    III

    Kharabo, insensé, c'est l'été, le bel été !
    Nous avons du pain d'orge, du petit-lait aigre;
    Nous avons, mon bien-aimé et moi, pour couverture et pour dessous de lit, un manteau de soie.
    Puisse qui ne connait le mal des coeurs, l'ignorer toujours:
    Va me chercher un rasoir de barbier,
    Je couperai la pointe de mes seins, j'en ferai le déjeuner des vieillards, le goûter des garçons.
    Le faucon de mon coeur observe trois mois d'abstinence en plus du Ramadan,
    Qu'il mange, le soir, pour rompre son jeûne.


    IV

    Kharabo, Kharabo, tu as changé ta brebis pour une chèvre,
    Ta rose pour un lys,
    Tu te précipites vers la mort et le gibet.
    Avec mon Kharabo solitaire, à minuit, j'étais assise dans la rue, au pied du ruisseau,
    Nous échangions nos plaintes, laissant tout reproche.
    Les chouettes, perchées sur les pierraiilles, les chacals au bord des rivières, baissaient tristement la tête, plein de pitié pour nous.
    Les morts du tombeau, enterrés depuis quinze cents ans, avaient enroulés leurs linceuls autour de leur crâne et s'étaient accroupis sur leurs sépulcres.
    Ils baissaient tristement la tête, plein de pitié pour moi et mon svelte ami.
    Je t'aimais et tu me détestais comme un ennemi,
    Tu m'as guetté, caché derrière les maisons pour me lâcher un coup de fusil.
    Tu m'as tuée.
    Puis prenant ta maudite femme par la main, tu m'as laissée seule en pleine nuit.


    V

    Kharabo, insensé, j'ai appris que tu t'es marié, que tu as demandé la main d'une fille,
    Si elle vaut mieux que moi, que Dieu consente à votre union.
    Sinon, je ne te maudirai pas davantage: tu m'es inaccessible !
    Mais fasse le Seigneur que ton corps se dissolve, et qu'il ne reste de toi qu'un tas d'ossements exposés en plein vent.
    Puisses-tu devenir aveugle et tomber à ma merci.


    VI

    Kharabo, j'ai appris que tu t'es marié, que tu as épousé une fille.
    Si elle vaut mieux que moi, que Dieu consente à votre union !
    Sinon, fasse le Seigneur que ton corps soit atteint d'un mal sans remède !
    Je me léverai de bon matin pour te trainer par la main jusqu'au cimetière.


    VII

    Qui dira à mon Kharabo: "Tu es méchant !"
    Fasse le Seigneur que jamais sa maison ne retentisse aux cris des enfants mâmes !
    Qu'il sème cent oltchaks (3) de blé rouge dans la basse plaine de Mardine et qu'il n'en pousse que de l'ivraie.
    Et que toutes les sauterelles d'antan s'attaquent au reste.
    Qu'il mette durant un an sa récolte sur l'aire, qu'il batte, qu'il vanne, et n'en tire que de la paille sans une poignée de grain propre.

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  5. (Suite...)

    VIII

    Mais qui dira à mon Kharabo: "Tu es bon, tu es brave."
    Fasse le Seigneur qu'il sème une poignée de maïs derrière sa maison et qu'il en pousse cent oltchaks de blé rouge.
    Que les grains restant sur l'aire lui suffisent pour demander en mariage la fille d'un cheikh.
    Et qu'il me donne, ainsi qu'au faucon de mon coeur l'aumône de l'année (4), nous en aurons assez pour notre noce.


    IX

    J'ai vu le faucaun de mon coeur charger ses bêtes et aller au moulin des Hadji-Chamdin,
    - Explore la vallée d'un bout à l'autre, avec ses sept sommets, tu n'y trouveras pas une seule source.
    J'ai vu le meunier mesurer la farine du faucon de mon coeur
    Et en prélever sept boisseaux et demi.
    Mes noces avec Kharabo le solitaire en resteront là pour cette année.


    X

    Mon Kharabo s'est brouillé avec les gens du village et avec ses proches.
    Je l'ai vu s'en aller par le chemin des Oméris.
    Je me suis dit: "Je vais appeler les amis et les voisins,
    Qu'ils partent chercher mon bien-aimé à grande liesse.
    Que Dieu exauce les voeux des amoureux,
    Même si la réalisation des miens et de ceux de mon Kharabo doit attendre jusqu'au moment où nos nomades reviendront de la plaine de Mouch pour se fixer au sol.


    XI

    Kharabo insensé et cruel,
    Kharabo à la taille fine comme une jeune pousse de lentisque,
    O toi dont la démarche est gracieuse comme celle des perdrix du désert,
    Mon coeur et celui de mon bien-aimé endurent toutes les peines du monde,
    Quiconque se marie selon le désir de son coeur, après avoir contemplé celle qu'il aime, soustrait trois jours et trois nuits au monde et au destin.


    XII

    Kharabo malheur à toi, malheur à ton coeur.
    Malheur à la famille de tes mille sept cents ancêtres,
    Malheur à ton amour, malheur à ta raison !
    Moi, la jument de race que l'on attache au fond de l'écurie,
    Tu m'as délaissée pour cette rosse des Rechmela et des Quebaliya (5).
    Ne t'avais-je pas dit qu'au printemps il ne faut pas attacher les chevaux de labour à la place des purs-sangs ?
    Que faire ? Insensé, cette année j'ai un mari et toi une femme !
    Tu me causes des peines innombrables qui me déchirent le coeur.
    Je ne pourrai les oublier, jusqu'au jour où je dormirai sous la terre du tombeau.

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  6. (Fin, c'est un peu long mais ça ne se mutile pas)

    XIII

    Les gens disaient: "Ta belle est brune et noire".
    Amère aux autres, elle m'est douce.
    Mets la tête à la lucarne du château,
    Laisse la brise du Harabdagh frôler tes boucles blondes et les rabattre sur ta joue.
    Je vais partir au loin, laisse moi prendre un baiser au défilé de ta gorge, à ton cou, à celui des femmes de ta famille.
    O jeune fille, fais qu'une fois en terre étrangère, je ne garde pas au coeur le regret de n'avoir pu t'embrasser.
    Et quand Azraêl (6) descendra du ciel pour chercher mon âme,
    Qu'il me donne douze coups de maillet en plus de mon compte (7).
    Pour me faire payer le baiser de ma belle !


    XIV

    Kharabo, Kharabo, malheur à moi, malheur à moi,
    La mauvaise nouvelel vient de me parvenir,
    Pauvre fille,
    On m'a dit: "Celui que ton coeur aime est malade au loin, malade à mourir."
    Je n'ose aller le voir par crainte de mes cousins.
    Que ne puis-je, par la grâce de Dieu m'asseoir un instant auprès de mon Kharabo.
    Nous nous aquitterons de notre dû de baisers, ce remède au mal d'amour !
    Villageois, amis, voisins, pour l'amour de Dieu, la maison de mon Kharabo est un sanctuaire très saint, il faut me prendre par la main et m'y conduire.


    XV

    Les arbres du jardin de mon père étaient tous parés de fleurs et de boutons.
    Mon kharabo a pris une perche et les a gaulés.
    Je ne lui reproche rien, puisque quand on a une si belle amie,
    Dans une montagne comme celle des Oméris,
    On ne la laisse pas pour une bédouine de la basse plaine, aux lèvres tatouées.


    XVI

    Kharabo, tu es vraiment méchant,
    Tu possèdes des biens nombreux, puissent-ils causer ton tourment !
    Si tu étais un cheikh instruit de douze sciences,
    Et si je portais dans ma poche cent de tes charmes.
    Mon coeur n'aurait pas davantage confiance en toi.


    Chant recueilli chez les Oméris, tribu de vignerons fixée près de Mardine - Traduction Roger Lescot, extrait de l'Anthologie de la poésie populaire kurde constituée par Gérard Chaliand.


    Anargyz

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    1. Cher Anargyz, grand merci pour votre superbe contribution ! Il faut lire ce texte avec poésie, ironie et humour, qui sont des traits caractéristiques que nos sociétés modernes ont tendance à perdre. Il nous reste en définitive que des fragments du patrimoine passé de l'incroyable diversité des cultures humaines (documents sonores, œuvres d'arts, photos et textes) qui nous permettent d'y goûter un peu.

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  7. I'm really enjoying the stuff that you're posting. This one was particularly cool.

    And without wanting to seem ungrateful: can you add the mp3 tag that says that this is a compilation? The tracks of your albums wind up all over the place in my iTunes folder because they are by different artists.

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    1. Thank you for pointing this out. I have always used itunes despite its downsides like not reading flac files meaning I have everything in aiff. For traditional music I sort by country alphabetically which I enter for each track in the Genre column which I display. I hope this helps.

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    2. And the files I post also include the country in the Genre column.

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  8. I couldnt download.help me please.

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    1. I just downloaded both the MP3 and Flac files without any problem. One has to sometimes try several times or try with a different browser. Good luck and please let me know if the issue persists.

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  9. Thanks a lot...a very proud and resilient people the Kurds, with a great musical tradition. Ils sont, en fait, le plus eloigne west branch de les langues Iranieniens. Malheuresment, sans un pays et divises parmis 4 pays qui ne le reconaissent comme peuple, ni une des les quatres. Merci, a plus +

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